L’environnement de la montagne et en particulier de la haute montagne engendre des contraintes sur l’organisme.
Nous ne sommes pas tous égaux face à l’altitude.
Ce chapitre résume les principaux problèmes en haute montagne et leur pourquoi.
Les rayons du Soleil se transforment en chaleur quand ils entrent
en contact avec le sol.
L'atmosphère n'est pas réchauffée par le soleil mais par l'induction
thermique de la Terre.
La chaleur provient donc de la Terre.
Ce qui explique donc pourquoi les couches les plus éloignées du centre
de la terre sont aussi les plus froides.
On considère de façon approximative que tous les 100m de dénivelé
on perd 0,85°c.
En effet, la pression diminue avec l’altitude (la capacité de l’air à
emmagasiner de la, chaleur et à la restituer est proportionnelle à sa
densité), ce qui a pour conséquence de dilater l’air.
Comme l’air devient de moins en moins dense au fur et à mesure que
l’on monte, la pression atmosphérique baisse et la chaleur est en quelque
sorte « diluée ».
Mais attention, la sensation de fraîcheur masque l’effet des rayons UV
et infrarouges encore plus intenses car moins filtrés.
La température extérieure se trouve liée à l’effet du vent.
Vent à 0 km/h | 5°C | 0°C | -5°C | -10°C |
Vent à 10 km/h | -3°C | -5°C | -10°C | -13°C |
Vent à 20 km/h | -5°C | -10°C | -20°C | -23°C |
Vent à 40 km/h | -10°C | -15°C | -25°C | -30°C |
Plus on monte plus l’air devient sec se qui provoque chez nous un processus d’hyperventilation donc de la vapeur d’eau quand on expire et donc la perte de calories par conduction qui empêche le corps de rester à la bonne température.
Le "mal aigu des montagnes" touche presque toutes les personnes allant en haute altitude quelle que soit leur condition physique préalable. En dessous de 3000 m il est très rare qu'une personne souffre de ce mal, il n'apparaît le plus souvent qu'à partir de 3000 m.
Le MAM est dû à un défaut d'oxygénation du cerveau consécutif à une mauvaise acclimatation.
Il n'apparaît qu'après un délai de quelques heures en altitude, ainsi les personnes effectuant une course à la journée n’en sont pas touchées car il régresse avec l'acclimatation et disparaît immédiatement à la descente.
La plupart du temps, le mal aigu des montagnes est bénin et consiste en des maux de tête (96 % des cas), une fatigue importante, des troubles importants du sommeil (35 % des cas), des vertiges, une perte d’appétit et des nausées; on note fréquemment une irritabilité. Ces premiers symptômes apparaissent généralement dans les 6 à 24 heures de séjour à votre altitude seuil.
En altitude, la pression atmosphérique (donc la pression d’oxygène) diminue : il y a moins de molécules d’oxygène disponible pour l’organisme dans un même volume d’air.
Cette baisse de pression en oxygène dans le sang se nomme l’hypoxie, les globules rouges transportant l’oxygène ne fournissent pas assez de molécules.
Certaines fonctions se détériorent comme les reins, la digestion, les fonctions cérébrales...
L’homme compense se manque en augmentant le rythme de ventilation puis en agrémentant la quantité de globules rouges grâce à une acclimatation correcte.
A Nice alt: 0m - 100% d'oxygène disponible
Au Vignemale alt: 3300m - 70% d'oxygène disponible
Au Mustagh Ata alt: 7500m - 40% d'oxygène disponible
A l’Everest alt: 8848m - 30% d'oxygène disponible
Les signes bénins apparents sont :
Les signes plus graves sont :
Le reste se gére en traitement médical(paracétamol,diamox…)
Cela peut paraitre surprenant mais la notion de plaisir au travers des repas en montagne est peut être plus importante qu’en plaine.
En effet, vous avez mal à la tête depuis votre arrivée sur le camp de base, vous vous demandez combien de temps vous allez devoir subir çà !donc un moment de plaisir ne se refuse pas et un bon repas a souvent un effet miraculeux sur le moral !
Un bon repas en montagne ne signifie pas pour autant : poulardes, jambons ….etc.
Donc un peu de glucides(60%) sous forme de sucres lents :pates ,riz, pommes de terre… et un peu de sucres rapides :sucre, miel, chocolat…,des lipides(20%) :graisses végétales ou animales, attention toutefois si l’on est en manque d’oxygène cela perturbe la digestion ;et enfin les protides(20%) :viande, œufs, poisson, fruits secs, lait...
Le besoin journalier pour ce type de sommet se situe aux alentours de 3500 à 4200 kcals décomposées de 600kcal pour le petit déjeuner, 2000 kcals de vivres de course, 1000kcal pour le diner.
Choisir et réunir la nourriture d'une expédition est un véritable casse-tête.
Heureusement, les pays d'accueil offrent des possibilités d'achats de nourriture variée pour la marche d'approche et le séjour au camp de base.
Les vivres d'altitude seront emportés de France.
La vie en haute altitude entraîne inévitablement un amaigrissement important, se traduisant par une fonte musculaire et une diminution de la masse grasse. Cette perte de poids est attribuée à l'importante dépense énergétique (froid, exercice physique), une baisse d'appétit, une malabsorption intestinale de certains aliments (lipide et protide) et les conséquences d'une mal adaptation à l'altitude (MAM). L'amaigrissement affecte les sujets les plus "gras" au départ. La fonte musculaire touche les muscles les moins sollicités (membres supérieurs) et la marche s'accompagne d'une diminution du volume des cuisses et des mollets.